Il vente où?....Dans notre face.....et le Ventoux à l'horizon!

Lundi le 6 octobre 2014, 53 ème jour de vélo, 102 km de vélo et on a l'impression de ne pas avancer. C'est le vent de face le plus fort de tout le voyage! On part de Valence via la Via Rhôna.On passe par les villes Beauchastel,La Voulte-sur-Rhône, on traverse, Le Pouzain où on dîne, Baix on cherche la voie et on finit sur la D-86 jusqu'à la Via qu'on retrouve un peu plus loin. Tout ce temps il vente, on traverse des passerelles dont une impressionnante par sa longueur et sa capacité à vibrer!......

             Puis on arrive à Rochemaure, ville impressionnante ancienne et après la ville antique, la passerelle de la mort!...Puis on continue avec des traversées, du vent en passant par Vivier et un peu après on rencontre Georges et Roger deux gentils Monsieurs de 75 ans qui pédalent et nous ramènent à un hôtel déjà complet car ce sont des travailleurs qui l'occupent.Il y a une centrale nucléaire près d'ici!! Ouach! Caca! on doit donc revenir sur notre route vers Pierrelatte pour retrouver un autre hôtel.On logera  à l´ Hôtel du Centre au centre-ville....c´est bien correct!

           Comment on se sent? D´abord vous dire que peut importe ce que l´on fait, il y a toujours une routine qui s´installe peu à peu.Oui vous aller me dire que c´est toujours du nouveau en voyageant comme cela, mais reste que je suis quand même en réflexion sur le sens de la vie! Finalement l´objectif est une fin en soi mais c´est vraiment la façon de le faire qui est importante. Je m´explique: faire le tour de la Terre serait un projet ambitieux mais dans tout cela c´est la façon de vivre ce projet qui compte, apprécier chaque instant, chaque courbe, chaque gifle que m´envoie le vent et savourer.Bref savourer, même quand on a "le trou de cul en dessous du bras!"Pour mes amis Français qui suivent le blogue, ceci est une expression très québécoise qui veut dire "avoir son voyage" ou "être à boutte" ou "en avoir ras le ponpon" ou en avoir marre!

           Ce matin quand je suis partie j´ai pensé à me plaindre un peu puis j´ai pensé à Chantale et je lui ai prêté mes yeux et je me suis dit que de là-haut elle savourerait chaque instant de cette randonnée. Puis nous avons rencontré un Monsieur très handicapé, qui marchait avec peine et douleur en compagnie de sa Dame. Daniel et moi on s´est dit que nos fesses ce n´était rien! Alors j´ai savouré chaque instant de cette journée! Savourer la vie dans tous ces instants c´est ce que je nous souhaite! 

À ce moment peu importe le projet, il vaut la peine d´être vécu! Finalement en pédalant et en réfléchissant à tout cela j´ai vu le bonheur passer!